Zoom sur le groupe du mois : WAKING THE SLEEPING BEAR

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Nous sommes de retour avec une nouvelle interview, vous présentant cette fois-ci le groupe de metal Français, Waking the Sleeping Bear ! À l'occasion de la sortie de leur nouvel album, Adrien, chanteur du groupe, a pris le temps de répondre à quelques questions pour nous. Découvrez l'interview complète ci-dessous !

Salut, Waking the Sleeping Bear ! Merci d’avoir pris le temps de répondre à nos questions ! Pouvez-vous rapidement présenter votre groupe à nos lecteurs ?
Salut à vous ! Merci beaucoup pour cette proposition d'interview qui nous fait super plaisir ! Pour la faire courte, on est un groupe de metal originaire de Franche-Comté. On pratique un style hybride entre neo-metal des années 90, rap, indus, et plein d'autres trucs, le tout mélangé à notre sauce, et chanté en français. Comme on ne sait pas trop comment appeler ça, on a qu'à dire qu'on fait du metal fusion, c'est probablement le terme le plus adapté !

Comment gère-t-on son groupe dans un contexte si particulier ?
Je pense que le plus important, c'est d'être en mesure de s'adapter en permanence, et d'avoir toujours un plan B voire un plan C à chaque projet, car les possibilités peuvent disparaître du jour au lendemain. Il faut pouvoir rebondir, être débrouillards et faire les choses seuls. Et si on ne sait pas les faire, profiter de cette période d'arrêt global pour apprendre, ou pour se rapprocher d'autres acteurs de la scène susceptibles de nous aider. De manière générale, je pense que la pire attitude serait de mettre à l'arrêt son projet et d'attendre que les choses se passent. Autant faire l'inverse, comme si le covid avait toujours été là et aller de l'avant ! Nous concernant, avec WTSB, je dirais même que la période nous a été profitable, on s'est trouvé au bon endroit au bon moment pour certaines opportunités et on a tiré parti de l'absence de concerts pour se développer un peu sur le net. Ce que l'on n'a pas pu faire en grande pompe, on l'a fait "home made" et c'est passé ! Je pense que c'est l'état d'esprit de la plupart des groupes en ce moment et au final, c'est bénéfique pour le public, car ça génère énormément de contenu. Et ce côté "fait main" lui donne un aspect vraiment sincère et authentique je trouve.

Vous avez dévoilé votre clip « P*rno Future ». Comment s'est déroulé le tournage ?
Eh bien comme je te le disais plus haut : fait maison ! On a emprunté un fond vert, deux éclairages, on s'est mis dans un sous-sol, et go ! En une journée c'était dans la boîte ! Après il y a eu, bien sûr, pas mal de travail en post-production pour rendre le tout visuellement intéressant - ça c'était la partie la plus fatigante du job - mais l'avantage c'est qu'on a réussi à faire un clip avec presque rien, sans compromettre notre propos, et ça on en est plutôt fiers ! Avec le recul, j'y vois presque une plus-value au contenu, car le côté artisanal et local, c'est toujours quelque chose qu'on a plus ou moins revendiqué, en tant que groupe de bons campagnards pure-souche, on est un peu obligés tu comprends !

Ce titre est issu de votre nouvel album, sorti fin mai 2021. Combien de temps avez-vous travaillé dessus ?
Officiellement, c'est un projet qui nous aura pris un peu moins de trois ans, si l'on commence à compter à partir de la sortie de notre premier EP "Jungle Urbaine" (en octobre 2018). Après, dans les faits, le travail autour de certains morceaux a été amorcé il y a bien plus longtemps. On est du genre têtu, et quand on croit au potentiel d'un morceau, ou d'un riff, on le retravaille jusqu'à ce que ça nous convienne pleinement. Par exemple, dans l'album, le titre "Des heures", c'est la version finale d'un morceau que l'on a remodelé au moins 10 fois et qu'on se trainait depuis au moins 7 ou 8 ans ! Pareil pour le break de "P*rno Future". Ce riff-là était dans les tuyaux depuis de nombreuses années, au moins 5 ou 6 ! Du coup c'est dur d'estimer la naissance réelle de ce projet, mais on peut dire qu'on travaille à sa direction artistique finale depuis 2 ans et demi, en gros.

Comment se déroule habituellement votre processus d’écriture ?
C'est une question qui revient souvent, et à laquelle on a un peu de mal à répondre, parce que c'est une étape durant laquelle on expérimente beaucoup. Aucun des morceaux de l'album n'a été composé de la même façon, en fait. En principe pour les instrus, l'un d'entre nous arrive en répétition avec une idée en tête ou déjà écrite (ça peut être une ligne mélodique, une boucle de samples, etc.), et après on improvise autour de cette idée, en validant des choses au fur et à mesure disons. Mais ça reste très variable : certains morceaux de l'album ont été composés par un seul musicien par exemple. Les temporalités sont variables aussi : certains titres (comme cité plus haut) ont mis plusieurs années à atteindre leur version finale, et d'autres ont été bouclés en quelques heures... On essaye de varier au maximum l'expérience de la composition car on trouve que le résultat est plus intéressant quand on sort de notre zone de confort. La seule constante, c'est que j'attends toujours d'avoir un instrumental bien abouti pour commencer à écrire mes textes, ça m'aide à me structurer dans mon écriture. Mais encore une fois, c'est une habitude qui ne demande qu'à être bousculée, et je suis curieux de voir ce qu'il se passerait en renversant ce processus !

Peut-on parler de l’artwork de votre album ? Que représente-t-il ?
Cet artwork a été un travail de longue haleine parce qu'on cherchait à lui faire dire beaucoup de choses, et ça n'a pas été évident de synthétiser toutes nos idées, tout en gardant un visuel impactant et esthétique. Dans le concept, c'est un artwork qui représente à la fois notre musique très contrastée et le propos de l'album. Une métaphore assez dystopique du futur, avec cette ville tentaculaire à laquelle j'ai voulu donner l'aspect d'un monstre - d'où cette "porte" au centre de l'image, qui peut évoquer tantôt une présence menaçante, tantôt une bouche. Elle est mise en opposition avec, d'une part le paysage désertique autour, et d'autre part le bébé et son ours en peluche au premier plan, qui sont seuls sur l'unique route qui mène à cette ville. On peut alors s'imaginer que la ville représente le futur, et la route, une sorte de "destin" inévitable. Et le bébé c'est nous, les humains à l'échelle individuelle, qui prenons conscience du danger sans ne pouvoir rien y faire. Il y a beaucoup de sous-textes et d'interprétations possibles en tout cas ! Je voulais que la pochette évoque une sorte de peur, un danger, mais sans jamais le montrer pour laisser place à l'imagination des gens.

Parlons de merch. Vous avez fait appel à nous pour la conception de vos nouveaux t-shirts et hoodies. Pouvez-vous parler de votre expérience avec Distrolution Merch ?
C'est très probablement l'une des meilleures expériences que l'on ait eu dans la conception du merch de notre album ! Pour notre textile, on cherchait un peu le "mouton à cinq pattes", car notre budget était très limité, mais on tenait tout de même à travailler avec une entreprise française qui soit à taille humaine (notre petit chauvinisme local qui ressort !) et avec laquelle on pourrait échanger sans délais sur la fabrication, les détails techniques, les envois, etc. Bref, on a longtemps cherché en comparant diverses offres pour lesquelles soit le tarif, soit le conseil faisaient défaut et au final, avec Distrolution Merch, tout a été très simple : prise de contact hyper rapide via le chat du site, réponses claires, tarifs bas et précis... On en est presque arrivés à trouver ça suspect haha ! Au final, on est vraiment ravis du rendu de nos hoodies et de nos t-shirts, et on n'hésitera pas une seconde à travailler à nouveau avec Distrolution Merch car après comparaison, le service est assez irréprochable sur tous les aspects (prix, qualité et contact).

De façon générale, y a-t-il un objet de merch auquel vous accordez une importance particulière ? Si oui, lequel ?
À titre personnel j'adore les t-shirts de groupes car j'ai constaté que c'est souvent un support sur lequel les artistes se lâchent beaucoup. Les possibilités sont infinies et en tant que graphiste moi-même, j'ai toujours en tête des dizaines d'idées de visuels qui seraient improbables partout ailleurs, mais qu'on pourrait totalement assumer sur un t-shirt ! Ça me fait marrer ! Après en tant que musicien, le fantasme ultime, c'est clairement le vinyle, mais pour l'heure avec WTSB, on n'a pas encore les moyens d'en presser une série... En tout cas on trépigne d'impatience dans l'attente du jour où l'on pourra enfin en sortir car c'est vraiment la folie d'avoir un si bel objet entre les mains, et avec sa musique dessus en prime !

Le mot de la fin est pour vous !
On voudrait lâcher une énorme dédicace à toutes les personnes qui nous ont suivi et soutenu pendant la conception de notre album ! Énorme merci à Distrolution Merch pour leur boulot, et pour cette belle interview également. Et big up à toutes les personnes qui la liront, bien évidemment !

photo du groupe : Corentin VACHER

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