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Rencontre avec Beyond the Styx au Hellfest 2022

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L'équipe de Distrolution / Distrolution Merch a eu la chance de participer au Hellfest Festival du 19 au 26 juin 2022. Au programme, concerts, rencontres... et plusieurs interviews, que vous pourrez retrouver chaque semaine en version FR sur Distrolution Merch et en version EN sur Distrolution ! Découvrez sans plus attendre notre interview avec Arnaud et Adrien du groupe Beyond the Styx !

Salut les gars. Pouvez-vous vous présenter individuellement, puis nous présenter votre groupe ?

Arnaud : Bah moi c'est Arnaud, je suis guitariste lead dans Beyond depuis décembre 2019. 

Adrien : Moi c'est Adrien. Je conduis le camion (rires). Nan, je suis batteur dans le groupe depuis le début, donc depuis 2010. Et puis le groupe s'est formé à cette période-là. Premier EP en 2013, et là, on a sorti notre troisième album en février, avec Arnaud qui est rentré dans le groupe il y a quelques années. Grosso modo 200 dates, l'album est sorti, il tourne bien, les ventes sont cool... Bref, tout va bien !

Combien de temps avez-vous travaillé sur cet album (Sentence) et comment est-ce que vous vous répartissez les rôles au sein du groupe ? 

Arnaud : Quand je suis arrivé dans le groupe, il y avait déjà 3 morceaux à peu près d'écrits, de pré-recordés, on va dire. Ce qu'il s'est passé, c'est qu'il y a eu le Covid, donc on a composé. On compose à 5. On essayait, chacun chez nous, on faisait des trucs en visio... tout ce qu'on pouvait. Dès qu'on avait l'autorisation, on se voyait pour répéter et on essayait ces nouvelles choses. Je pense qu'en termes de durée, ça doit être un peu plus d'un an de compo, pour arriver au recording.

En parlant de recording, est-ce que vous avez une petite anecdote marrante d'une session studio ?

Adrien : Un peu ouais ! (rires)

Arnaud : Attends, attends ! On pense pas à la même ?

Adrien : Bah, si !

Arnaud : J'avais une autre anecdote sympa, mais tu peux commencer. On a deux anecdotes !

Adrien : On a enregistré avec un Canadien. Il faut savoir que les Canadiens sont très, très forts pour l'humour et on a beaucoup travaillé, mais on a aussi beaucoup rigolé ! Il faut savoir qu'il y a, au Canada, une vidéo virale.

Arnaud : Mais vraiment, tout le monde connaît là-bas !

Adrien : Voilà, c'est hallucinant. Une vidéo d'un mec qui s'est fait dessus, on va dire ça comme ça.

Arnaud : Au McDo !

Adrien : Au McDo !

Arnaud : De Gaspésie ! Un endroit très reculé.

Adrien : De Gaspésie ! Parce que la Gaspésie, c'est la Creuse pour nous. 

Arnaud : Et il y a un seul McDo !

Adrien : Et il y a un McDo pour toute la région !

Arnaud : Et du coup on est resté sur cette vidéo.

Adrien : Et en fait, il se filme. Le mec sait qu'il s'est fait dessus, mais il fait semblant de commander. Et du coup il y a des gens autour qui font...

Arnaud : « Tu t'es chié dessus ? »

Adrien : « J'pense que t'as chié dans ton froc ! » Et là, l'autre il fait :

Arnaud & Adrien : « Un peu, ouais ! » (rires)

Arnaud : Et tu peux pas faire « Un peu ! » (rires). C’est soit tu fais, soit tu fais pas !

Adrien : Et voilà, c’est cette anecdote-là ! Et toi, t’en as une autre ?

Arnaud : Et ça en studio ouais, on a rigolé parce qu’il nous le faisait tout le temps le producteur, donc c’est cool ! Et en studio aussi, parce qu’on est en featuring avec Vincent de The Butcher's Rodeo, qui est venu une journée en studio. Et j'ai très vite compris que c'était un joyeux luron et donc j'ai bien rigolé avec lui toute la journée. On attendait pour faire des backings et tout ça, et on a eu un petit moment de flottement. On s'est entraîné, en fait, il m'a montré qu'il savait faire des bruits complètement incroyables avec sa bouche genre le bébé qui pleure, et donc du coup, on s'est fait une espèce de battle d'imitations de bruits de bouche. Je faisais la tronçonneuse...

Adrien : Arnaud est très fort pour faire la tronçonneuse ! Chacun a une spécialité. 

Arnaud : On a passé une bonne heure à faire ça au studio, avec lui, c'était un beau souvenir quoi ! (rires)

Adrien : On a enregistré des morceaux quand même ! (rires)

Du coup, ce sont des anecdotes exclusives ?

Adrien : Ouais, je pense !

Arnaud : Ouais, j'crois qu'on l'a jamais raconté !

Adrien : Non bah, ça reste dans le groupe. On en rigole encore entre nous.

Merci d'avoir partagé ça avec nous. Bon, du coup, tout le monde va le savoir !

Adrien : Oh, bah c'est pas grave ! On en a d'autres qu'on ne racontera pas ! (rires)

Arnaud : Si tu savais ! (rires)

Adrien : Disons qu'il y a des gens qui boivent et qui ne devraient pas s'endormir. Mais bon ! Ça, c'est un autre débat ! (rires)

Arnaud : J'vois pas de quoi tu parles ! (rires)

Vous en avez parlé tout à l'heure. L'album, vous avez dû le composer à distance en raison de la pandémie. Comment est-ce que vous avez géré votre groupe pendant cette période si spéciale ?

Adrien : En fait, Beyond, c'est un groupe qui se voit toutes les semaines. Voilà, de base, c'était ça ! En répètes ou en concerts etc. On se voit toutes les semaines. Et du coup oui, la Covid a freiné un petit peu tout ça, donc on s'est dit « Tant pis, il faut pas lâcher, il faut trouver une façon de continuer à avancer ». Ça, on l'a subi, clairement ! Il n'y a pas d'autres termes. On a fait des choses à distance, on a tout fait à distance ! Les gars enregistraient un riff, on se l'envoyait, j'enregistrais une batterie par-dessus, on regardait si ça collait... On se faisait des visios tous ensemble, on essayait de parler, d'échanger, on faisait souvent des allers-retours. Donc ça a mis beaucoup plus de temps que lorsqu'on compose tous ensemble, parce qu'on est un groupe qui compose à 100% en salle de répète et tous ensemble. 

Arnaud : En vrai. En vrai, tout simplement !

Adrien : Voilà, donc ça mettait beaucoup plus de temps. Le temps d'enregistrer, de s'envoyer, de se ré-envoyer et machin... Bref, c'était interminable ! Il y a des personnes qui l'ont mieux vécu dans le groupe que d'autres. Il y en a pour qui c'était plus compliqué, cette visio, ce truc qui parlait pas. Dès qu'on a eu le moyen de pouvoir se retrouver avec les autorisations de se déplacer, les fiches là...

Je ne sais même plus comment ça s'appelle !

Adrien : Les justificatifs de déplacement !

Arnaud : Ouais, ouais. Je l'avais perdu aussi.

Adrien : Dès qu'on a pu faire ça, on s'est vu, on a fait de la zik', on a réessayé les morceaux et finalement, ce qui était ultra positif, c'est que tout ce qu'on a pu faire à distance, on l'a joué ensemble. À quelques arrangements près, ça a matché !

Arnaud : Ça a matché, parce qu'on bossait chacun de notre côté. 

Adrien : C'est qu'on a gardé le fil et c'était positif.

Arnaud : Même si ça a duré longtemps en fait, on ne prenait pas de retard, parce qu'on bossait vraiment chacun de notre côté, que ce soit sur la compo ou sur le reste, pour que quand on arrive, on savait que notre temps était compté, donc on y allait à fond !

Adrien à Arnaud : Tu te rapproches de plus en plus de moi, ça me perturbe, parce que j'ai chaud ! (rires)

Est-ce que vous vous rappelez votre premier concert après la pandémie ?

Adrien : Ouais, bah oui ! Bah c'est facile. Le 8 Fest.

Arnaud : Le 8 Fest !

Adrien : Tout était là pour que ce soit cool. Il y avait une scène extérieure etc. Enfin bref, c'était un festival, c'était la première orga, mais les gars, ils étaient au taquet ! C'était en Bretagne et dans la journée, avis de tempête, vigilance orange...

Arnaud : Dans un seul département ! Le nôtre !

Adrien : Donc ils ont rapatrié le concert dans une salle qui était prévue normalement pour faire les backstages. C'est devenu la salle de concert. Ils avaient dit « Mais bon, on laissera quand même des barnums extérieurs pour que les gens puissent mettre le bar, parce qu'on n'a pas la place ». Et en deux heures de temps, le orange est devenu rouge, des trombes d'eau, des trombes d'eau, jamais vu ça ! Du vent et machin ! Ils ont sanglé les tonnelles pour pas que ça s'envole. Enfin bref, la catastrophe extérieure. Après, c'était full en intérieur. Sold out ! On avait aussi chaud qu'ici, dans la salle, alors que c’était en octobre, fin octobre. Aussi chaud qu’ici, le taux d’humidité, le même ! Et ça a été… la bagarre ! (rires)

Arnaud : Dès les balances !

Adrien : Ouais c’est ça. On faisait le linecheck, les gens ils commençaient à « mosher » alors qu’on était encore sur le linecheck (rires). Je m’en souviens personnellement quand même, j’suis pas quelqu’un qui stress avant de monter sur scène, je prends vraiment la scène comme un truc cool, mais il y a un p’tit côté quand même en se disant « Attends, ça fait un an et demi qu’on n’a pas joué, on n’a plus aucun automatisme ». Parce que le groupe, c’est aussi beaucoup d’automatismes. C’est pour ça qu’on répète souvent, qu’on se voit toutes les semaines etc. Pour s’amuser, il faut aussi avoir la tête ailleurs et pas devoir réfléchir à ce que tu dois faire au riff d’après. Là, c’était « Est-ce qu’on n’a pas perdu ces automatismes ? ». Bon, finalement non ! Mais il y a eu un petit moment de « Oh, ça fait un an et demi qu’on n’a pas joué quand même ! » et ce premier coup de grosse caisse, cette première sensation de rejouer, tu te dis « Ah c’est cool ! Ça fait du bien ! ».

Qu’est-ce que vous aimez le plus dans les concerts ?

Adrien : Les concerts ! (rires)

Arnaud : Le public… Les voir s’éclater, c’est vraiment la plus belle récompense, vraiment. Des fois j’vois deux pieds d’un mec, j’vois même pas sa tête, ça court sur scène, il se passe des choses… Et j’me dis « Les gars, voilà, ce qu’on fait, ça sert pas à rien ! ». Ces mecs-là, ils sont en train d’extérioriser.

Adrien : La bonne ambiance, et les gens, comme tu dis, sont là pour s’amuser. L’exemple que Yoann donne, qui lui, l’a le plus marqué, c’est une date qu’on avait fait dans une cave, où les mecs courraient d’un côté du mur, re-courraient dans l’autre sens, ils se choppaient et hop ! Ils faisaient le tour de la voûte avec les pieds, ça volait (rires). C’était le soleil de la voûte de la cave, tu vois ! Enfin, des trucs comme ça où tu te dis que les gens sont ingénieux et plein d’inventivité, pour toujours nous surprendre.

Arnaud : Ouais, c’est vrai !

J’aime le mot ingénieux. J’aurais peut-être dit un peu dangereux aussi (rires)

Adrien : Non, parce qu’ils se font pas mal ! (rires)

Arnaud : Ce sont des cascadeurs (rires)

Tu l’as mentionné précédemment. Votre groupe a fait environ 200 dates et vous avez joué dans plusieurs pays. Y en a-t-il un qui vous a particulièrement marqué ?

Arnaud : Je vais te laisser répondre (en s’adressant à Adrien), parce que moi…

Adrien : Bah oui puisque toi, t’as fait que la France. Non, non t’as fait la Belgique !

Arnaud : La Belgique !

Adrien : Franchement, ce serait compliqué de répondre, parce que dans chacun des pays, il y a quelque chose de cool à faire. En Belgique c’est l’accueil, le public, les gens, la générosité. On parle toujours de la générosité du Nord, mais c’est pas pour rien. C’est réel, c’est vrai ! Pour avoir tourné partout, entre le Sud-Est et le Nord de la France, c’est deux mentalités complètement différentes, mais vraiment. Donc il y a ça, et qui se retrouve en Belgique : l’accueil. En Hollande, la qualité des groupes avec qui tu joues. Les amateurs en Hollande sont les pro de la France, en fait ! Ça joue, à mort ! Quand tu vas là-bas, tu chies dans ton froc parce que, sans être Gaspésie (rires)… Et puis le niveau, des gens super sympas, bien évidemment.

L’Allemagne, c’est pareil. Des personnes rigoureuses. L’Espagne, c’est la chaleur, alors qu’on était en plein février et on était super bien accueillis, c’était sympa. La Suisse, c’est pour leur côté tranquille, et pareil, on est arrivés à l’heure au gating, et finalement, l’orga arrive plus tard que le groupe en disant « Oh, bah c’est la première fois que j’vois un groupe à l’heure ! » (rires). Donc ouais, j’pourrais pas te dire UN pays, parce que finalement, partout il se passe de la musique live, il y a des gens derrière et c’est ça qui est important !

C’est effectivement une question hyper dure, parce que d’un pays à l’autre, c’est tellement différent. Vous prenez peut-être le temps de visiter un peu lorsque vous y êtes, et encore…

Adrien : C’est dur ! C’est très, très dur, parce que tu as très peu de temps. Tu fais beaucoup de route, et quand t’arrives, il faut déjà décharger le matos, installer le merch… Et finalement, c’est rare quand on visite les villes !

Pour clôturer cette interview, peut-on parler de vos futurs projets ?

Adrien : Non ! (rires)

J’aurais peut-être dû tourner la question autrement (rires)

Adrien : Non, c’est une blague ! Bah… tourner l’album. Voilà, faire des dates, tourner, tourner.

Arnaud : On reprend la scène en juillet, le 9 juillet au RIIP Fest à Tours, donc on joue à la maison.

Adrien : Avec Integrity !

Arnaud : Ouais, avec Integrity ! Il y a une affiche qui est clairement…

Adrien : Démentielle !

Arnaud : Voilà ! Et puis après, le Useless Fest fin août. Ouais, de petits festivals et puis voilà !

Adrien : Et la grosse tournée !

Arnaud : Tournée Européenne qui se prépare !

Adrien : On part… La première date c’est Dijon, et la dernière date, ce sera la République Tchèque, en passant par l’Allemagne, la Belgique et la Hollande.

Arnaud : Donc les pays qu’il aime bien !

C’était ma dernière question, merci d’avoir pris le temps d’y répondre et à très bientôt !

Arnaud & Adrien : Merci à toi !

Interview de Valentine KLIPFEL pour Distrolution / Distrolution Merch.
Merci à Arnaud et Adrien du groupe Beyond the Styx pour leur temps.
Merci à Roger WESSIER de Replica Promotion pour l'opportunité, ainsi qu'à l'équipe presse du Hellfest Festival (Elo, Romain...).

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