Rencontre avec Forest in Blood au Hellfest 2022 !

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L'équipe de Distrolution / Distrolution Merch a eu la chance de participer au Hellfest Festival du 19 au 26 juin 2022. Au programme, concerts, rencontres... et plusieurs interviews, que vous pourrez retrouver chaque semaine en version FR sur Distrolution Merch et en version EN sur Distrolution ! Découvrez sans plus attendre notre interview avec le groupe Français Forest in Blood !

Salut Forest in Blood, merci de prendre le temps de répondre à nos questions. Pouvez-vous nous présenter votre groupe ?

Barth : On est Forest in Blood, on existe depuis 1998. On s'est rencontrés après la coupe du monde.

Elie : Ouais, normal (rires)

Barth : Non, c'est pas vrai (rires). On s'est rencontrés avant ! On était jeunes à l'époque, puis ça a plutôt bien marché. On a pas mal tourné, on a signé sur un label Hollandais et on a tourné en Europe pendant plusieurs années. Puis après, on était un peu fatigués.

Elie : Petite pause de quelques années.

Barth : Donc on a fait une petite pause d'une dizaine d'années. On a dû arrêter vers 2005... Non, plus que ça. 2008 ou 2009 !

Elie : 2008 ouais, on a arrêté !

Barth : Pour les 20 ans on s'est dit « Allez, on se reforme », parce qu'il y a des copains qui nous ont fait jouer sur un festival. Ils nous ont dit « Allez pour les 20 ans, à Rennes, c'est le superbowl ». Ils ont dit « Ah venez, pour vos 20 ans ! », donc on s'est reformés et puis du coup, on s'est bien marré ! 

Elie : Donc on a recommencé !

Barth : Puis du coup on a créé un album qui a très bien été accueilli, puis un deuxième qui était encore mieux accueilli. Et puis maintenant…

Elie : On prépare le prochain !

Barth : Voilà, on prévoit le troisième. Et on verra ce qui va se passer !

Qu’est-ce que vous avez fait pendant ces 10 années de pause ?

Nech : Des mariages, des enfants (rires)

Elie : Des mariages, des enfants.

Nech : On en a profité pour pratiquer ce qu’on ne pouvait pas pratiquer.

Elie : Voilà… Travailler aussi, accessoirement !

Barth : (rires) Gagner un peu notre vie.

Elie : Se stabiliser. 

Du coup, vous aviez toujours dans un coin de la tête l’idée de reformer le groupe ?

Barth : Non, mais on est des amis d’enfance. 

Nech : Puis, ça s’est jamais réellement arrêté non plus.

Barth : Voilà, on jouait un petit peu, mais voilà. On est des amis d’enfance quoi.

Elie : On a continué un petit peu à 4, on avait fait un mini CD. Mais après on a vite arrêté. En 2011, on a sorti un CD de 5 titres, et puis… on n’a rien fait derrière quoi.

Et du coup, vous qui avez commencé en 1998. En comparant vos débuts et la scène d’aujourd’hui, à quel point a-t-elle changé à vos yeux ?

Elie : On était payés en francs, déjà ! (rires)

Barth : Ouais et c’était vachement moins bien ! Non, c’était peut-être plus violent. Y’avait du monde, mais la société était plus violente pour le métal.

Je pense qu’en termes de gestion de groupe, c’était aussi complètement différent. Aujourd’hui, quand on voit à quel point les réseaux sociaux, le digital sont importants… 

Elie : À l’époque, il y avait Myspace ! 

Barth : (rires) C’est tout ! Non mais c’est vrai, c’est tout. Et c’était naze ! 

Elie : Il n’y avait pas d’Internet. Tout se faisait par téléphone, j’avais le contact de machin, t’appelais…

Barth : Y’avait les webzines papiers, à l’ancienne quoi !

Elie : Les p’tites annonces…

Qui existent encore un peu aujourd’hui.

Barth : Ouais, mais c’est rare !

Elie : Et les p’tites annonces de musiciens, genre « Roger, bassiste, recherche groupe dans le 77 ».

Barth : Ouais, voilà ! On se voyait surtout dans les salles de répète. Y’avait des salles de répète très connues à Paris, la Luna Rossa, certains endroits, ou la Mains d'Œuvres, et tous les groupes jouaient dans ces trucs-là et on partageait notre truc avec No Return, après avec NFZ, avec A.S. Dragon (rires). En fait, tous les groupes, que ce soit de la pop, de la pop super connue ou machin, on répétait tous au même endroit. Donc on partageait les locaux avec Kick Back…

C’était une gestion complètement différente d’aujourd’hui.

Barth : Ouais, c’était plus humain ! On était plus proches. Après, on était tout le temps en répètes. On répète moins maintenant. À l’époque, on n’avait que ça à foutre !

Nech : On n’avait personne à la maison qui râlait.

Barth : Ouais, grave ! (rires)

On va parler de votre dernier album, « Haut et Court », sorti en 2020. Combien de temps avez-vous travaillé dessus ?

Barth : C’est un projet un peu spécial. En fait, on était un peu débordés et donc on s’est dit « Il faut sortir un album » et on l’a écrit en deux semaines ! Alors, j’te cache pas qu’on ne connaissait pas tous tout. Le jour même, on a fait « Ah ouais, c’est pas mal ça ! » (rires).

Elie : Mais c’est un bel exercice !

Barth : Du coup, on a tout écrit en deux semaines, mais on a fait un mois d’enregistrement. On a pris notre temps chez Andrew, parce qu’on se connaissait bien. Donc on a vraiment travaillé plutôt les arrangements avec l’ingé son, tous ensemble, parce qu’on découvrait un peu ce que chacun avait écrit de son côté. 

Nech : On s’envoyait des WhatsApp « Tiens, j’ai fait ça ! ». « OK. Bah moi j’ai fait ça ! ». (rires). Nan, mais le jour de l’enregistrement, parfois, je terminais la batterie, on me téléphonait « Nan, ça, ça va pas… »

Barth : Faut changer !

Nech : « Faut qu’tu rechanges ça ». Ok… tu refais une batterie entière. Mais bon, c’était cool !

Barth : Ouais, puis en plus, on bossait… Je sais pas pourquoi, mais juste avant le confinement, on bossait vachement, tous ! Et donc on était tous seuls dans le studio avec l’ingé son à faire nos trucs, puis après, le prochain arrivait et ajoutait sa touche etc. Après voilà, on avait décidé de faire un truc quand même très brut, très épuré et on trouve que c’est bien ressorti. Tout le monde a trouvé que le son était top sur le dernier album.

Artwork by Hervé Costa

En termes de composition, d’écriture… Est-ce que vous travaillez en équipe ou est-ce que chacun a un rôle prédéfini ?

Barth : En fait, on a une ligne directrice, on a un sujet. On connaît tous le sujet. Après, on partage les compos, minimum 3 par musicien à peu près quoi. Et puis après, on mélange tout, on dit « Ouais ça me plaît, ouais ça va pas ». Mais surtout, là, les nouveautés, c’est qu’on a intégré Alek.

Alek : Salut !

Barth : Qui était avec nous déjà sur les autres dates, il nous suit depuis longtemps et là, maintenant, il est passé au chant avec nous à faire des backs, il a donné son avis, il a écrit des paroles etc. Donc maintenant, on est 6 !

Donc ton intégration s’est bien passée ?

Alek : Plutôt bien, ouais ! En fait, la première fois que je les ai vu, c’était Pierre Acedo qui était...

Barth : À la basse.

Alek : Il m’a dit « Oh, on a juste besoin de faire quelques photos, deux trois trucs, tu verras, ça va bien se passer ». Je suis sorti complètement torché au rhum, mais un truc de ouf ! Et en fait, j’avais complètement oublié, mais le lendemain, je me suis rendu compte que j’avais accepté de faire des dates avec eux pour les suivre, faire de la com, de la créa et tout le bordel… 

Barth : C’est une bonne technique ça !

Alek : J’suis tombé dans le panneau, mais grave quoi ! Du coup, l’ambiance me correspondait parce que j’ai eu la chance, en tant que créatif, de choisir les groupes avec qui je veux bosser. Et en fait, l’avantage qu’il y a, c’est qu’on a beaucoup d’affinité aussi au-delà du groupe avec Barth, sur nos métiers respectifs. Tous les métiers de la création, de la stratégie etc, ça s’est rejoint dans Forest. On applique des choses qu’on fait en dehors et c’est ce qui a fait qu’on a de bons résultats, des statistiques, pour faire connaître notre album. Et toujours se concerter. On parlait de WhatsApp etc. On est en contact permanent sur tout ce qui se passe.

C’est un vrai travail d’équipe.

Alek : Ouais. Du coup, l’intégration s’est bien passée, puisque je suis dans la même cohésion, dans la même chose quoi. Puis l’ambiance est vraiment bien. On s’éclate bien !

Je lui poserai la question quand il sera seul, peut-être qu’il changera de discours (rires)

Elie : Ouais, je pense aussi !

Barth : Sortez-moi de là, sortez-moi de là (rires)

Nech : Nech c’est un c*n, il passe son temps à me gueuler dessus (rires)

Alek : J’me suis pris une baguette (rires)

Barth : Et pas dans la tête ! (rires)

Nous sommes au Hellfest. Comment s’est passé votre concert sur la Hellstage ? Comment est-ce que vous avez ressenti l’ambiance ?

Barth : Il faut avouer que c’est une scène difficile, la Hellstage. Les gens ne sont pas là, ils ne t’attendent pas etc. Alors nous, on avait quand même pas mal de gens qui étaient venus nous voir spécialement. La rançon de la gloire !

Ce qui est gratifiant !

Barth : Ouais, voilà ! Après, on sait comment gratifier notre public… Avec des apéros géants ! On a fait apéro géant avec bandanas pour la chaleur, donc on a fait une bonne teuf. Et en fait bah… C’était blindé de monde ! (rires). Donc on a fait un concert et c’était… blindé de monde ! Ça s’est super bien passé !

Ce n’était pas trop dur, avec la chaleur ?

Barth : Non. Non, franchement, ça allait ! Puis après voilà, on a eu pleins de photos, pleins de vidéos qui sont sorties… On a eu BFM qui nous a passé… BFM live, le premier groupe. C’est bon, on a fait le job !

Photo : Page Facebook de Forest in Blood

On va conclure cette interview sur une question importante… Le rhum et votre groupe, c’est quand même une grande histoire d’amour. Est-ce que vous pouvez me l’expliquer ?

Barth : Qu’est-ce qu’on aime dans le rhum ?

Vous avez des partenariats.

Barth : C’est Saint James qui offre tous ces bons breuvages. Et à la fois, il est Martiniquais notre…

Elie : C’est l’usine de ma ville de provenance, donc voilà, je représente. 

Barth : Ouais voilà, en plus, c’est fait à Sainte-Lucie, c’est ça non ?

Elie : Sainte-Marie !

Barth : Sainte-Marie ! Bah, c’est là où sont ses parents.

Comment avez-vous mis en place ce partenariat ?

Barth : On les a appelés !

Elie : On les a appelés, ouais ! (rires)

Barth : On leur a dit « On fait ça », et ils ont fait « Ouais c’est cool ». Je pense que ça leur plaisait d’être là. 

Elie : Ils sont pas spécialisés sur ce créneau-là, donc ça les faisait délirer d’avoir un groupe de metal. En plus, ça collait avec la piraterie, le rhum, le concept… 

C’était ma dernière question. Je vous laisse le mot de la fin pour nos lecteurs !

Barth : Venez nous écouter sur Spotify etc. C’est le meilleur truc !

Elie : Voilà. Faire de la musique, faites tourner, partagez… 

Barth : Sur toutes les plateformes. Et puis après, quand vous avez aimé, venez en concert et on vous paie un apéro !

Interview de Valentine KLIPFEL pour Distrolution / Distrolution Merch.
Merci au groupe Forest in Blood pour son temps.
Merci à Roger WESSIER de Replica Promotion pour l'opportunité, ainsi qu'à l'équipe de la tente presse du Hellfest Festival (Elo, Romain...).

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